JEAN-MICHEL ROUX

                                                                                    PEINTRE - POETE                                               


Je peins et j'écris depuis 2002. J'ai exposé mes peintures et écrits dans les trois départements d'Indre et Loire, Loire et Cher et Sarthe.

Jean-Michel Roux peintre et écrivain autodidacte, je donne à voir des portraits et récits de Gens que j'ai connus ou croisés puisque j'ai moi-même partagé leurs sorts durant une dizaine d' années à cause d'un accident de santé qui m'a laissé handicapé sans espoir de guérison.

Je me définis comme un messager pour toutes ces Personnes oubliées et mises au ban de la Société temporairement ou définitivement.

Voici quelques exemples des œuvres de l'artistes. N'hésitez pas à prendre directement contact avec l'artiste pour obtenir les renseignements nécessaires.

                            PRIX ET RECOMPENSES

Les poèmes

Je m'appelais Fiacre...

Mais çà, c'était avant

J'ai trouvé un pot de fleur, qui trainait là par terre

Ho, c'est un petit pot, une fleur inconnue

Il était là posé, oublié, solitaire

Par des gens négligents et jamais revenus

Je l'ai pris avec moi, pour colorer mes jours

Au milieu du béton, allumer la lumière

J'en ai tant cultivé, réussissant toujours

A faire de mes jardins, un joyeux univers

Je pose le petit pot, près de ma boîte en fer

Les gens sont étonnés, de voir ici des fleurs

Un parfum de nature, offert ici par terre

Par un gars sans abri, qui vit dans le malheur

Nul ne sait, qui j'étais, un grand horticulteur

Je bouturais des fleurs, en créant des nouvelles

Dont certaines aujourd'hui, offrent bien du bonheur

A ceux-là qui me disent que cette fleur est si belle

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Je m'appelais Baptiste...

Mais çà, c'était avant.

Je l'avais remarquée un dimanche par hasard

Debout sous le parvis de l'église Sainte Sulpice

Elle tendait la main espérant de leur part

Un geste généreux des sortants de l'office

Je l'attendais de loin, ne pas la déranger

Interrompre sa quête eut été malvenu

J'ai beau être un clodo qui voudrait bien manger

J'attendais de sa part un sourire convenu

Il restait sous mes hardes quelques frémissements

Elle ressemblait un peu à une actrice connue

J'échafaudais des rêves et de très bons moments

A la voir dans l'eau claire se baigner toute nue

Je l'ai prise avec moi, elle n'a pas résisté

Sur le banc des rupins elle compte les biftons

Qui nous donnent à manger, à boire et à chanter

Avant de retrouver nos abris de carton

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Je m'appelais Edouard...

Mais çà c'était avant.

Le monde est en vacances, la ville est désertée

Il me faut émigrer, suivre le mouvement

Je dois faire comme eux, sans les congés payés

Et quitter mon recoin, pour un trop long moment

Pour moi les seuls bouchons, sont ceux de mes bouteilles

Mes routes sont chemins, que je parcours lentement

Les bruits de la nature, chantonnent à mes oreilles

Je m'arrête parfois, pour picoler gaiement

Nul besoin d'aller loin, pour mendier à nouveau

Ils aiment se retrouver, collés les uns aux autres

Dans ces lieux recherchés, qui leur semblent si beaux

Où l'argent coule à flot, pas du tout pour nous autres

Peut-être me donneront-ils, quelques menus écus

Si je les accompagne, malgré nos différences

Trainant dans ces endroits, où je me sens perdu

Mais il me faut survivre, durant leurs grandes vacances